Comment surpasser le trac de la prise de parole en public

Le trac se manifeste par des signaux physiques comme le tremblement des mains, les mains moites et le cœur qui bat fort, mais cela n’est pas négatif comme l’explique Jeremy Jamieson, professeur de psychologie à l'Université de Rochester : "Le problème est que nous pensons que tout stress est mauvais."

Il ajoute que « ces sensations indiquent simplement que le corps se prépare à faire face à une situation exigeante. "Le corps mobilise ses ressources, pompant plus de sang vers les principaux groupes musculaires et fournissant plus d’oxygène au cerveau. » Ces réponses du corps face à des situations stressantes aident le corps à réagir et à améliorer ses performances.

Mais pour les personnes qui ont une phobie sociale, ces situations peuvent être embarrassantes et handicapantes. C’est pour cela que les chercheurs ont développé une stratégie efficace pour pouvoir prendre la parole en public.

L’équipe de l’étude a mené une expérience sur 69 personnes adultes, 50% d’entre eux avait des antécédents d’anxiété sociale. Ils ont demandé aux participants de préparer en 3 minutes une intervention de 5 minutes en public pour parler de leurs faiblesses et de leurs forces.

A la moitié du groupe, les chercheurs ont donné des informations complètes sur  les avantages de la réponse de l'organisme au stress. Ils les avaient incités à voir les signaux de leur corps comme bénéfiques. On a également donné à cette moitié du groupe à lire quelques brèves études sur les bienfaits du stress. L’autre moitié du groupe n’a pas été préparé au stress de la prise de parole, et les résultats se sont fait sentir.

Tous les participants ont tenu leur discours en face de deux juges qui répondaient négativement à leur prestation. Ils secouaient la tête, tapaient des doigts et gardaient une expression faciale très fermé. Face à ces réactions, les deux groupes de participants n’ont pas eu la même réaction. Ceux qui avaient été informés des bienfaits du stress ont mieux résisté à l’épreuve, alors que l’autre groupe avait vécu la situation comme une menace, comme l’indiquaient les mesures cardio-vasculaires.

Après leur intervention, les participants ayant été préparés à la prise de parole ont rapporté qu’ils ressentaient justement qu’ils plus de ressources pour composer avec la tâche. Etonnamment, les personnes qui avaient une phobie sociale n’ont pas connu un important stress physiologique.

Selon les chercheurs, cette étude montre que l'expérience de stress aigu ou de stress à court-terme est déterminée notre interprétation des signes physiques.